Plus de 100 000 enfants en Haïti sont menacés par la malnutrition aiguë sévère, selon l’UNICEF
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Ce chiffre représente une augmentation de 30 % par rapport à l’année précédente, et des mesures urgentes doivent être prises pour inverser cette tendance inquiétante.
La violence des gangs en Haïti a des conséquences plurielles qui touchent l’ensemble du pays, en particulier la capitale, Port-au-Prince, et sa périphérie. Les enfants sont parmi les premières victimes de cette situation. En conséquence, le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère a augmenté de 30 % en un an, d’après l’UNICEF.
L’UNICEF estime que plus de 115 600 enfants vont être confrontés à cette forme mortelle de malnutrition en 2023, contre 87 500 en 2022. Les enfants de Port-au-Prince sont les plus touchés par cette situation alarmante.
En raison de l’insécurité et de la violence croissantes, de plus en plus de parents haïtiens se retrouvent dans l’incapacité de fournir les soins et l’alimentation appropriés à leurs enfants. Les violences exercées par les groupes armés ont également rendu difficile l’accès des enfants aux centres de santé. Cette situation est exacerbée par l’épidémie de choléra en cours, qui a déjà enregistré plus de 41 000 cas suspects, dont près de la moitié chez des enfants de moins de 14 ans.
L’UNICEF lance un appel urgent pour obtenir 17 millions de dollars afin de dépister les cas de malnutrition aiguë sévère et de fournir les soins et l’alimentation nécessaires aux enfants concernés. Sans ce financement, le pays risque de faire face à une véritable catastrophe humanitaire.
Il est important de noter que près d’un enfant sur quatre en Haïti souffre également de malnutrition chronique, ce qui a des conséquences physiques et cognitives à long terme. La situation actuelle nécessite donc une action immédiate et concertée pour protéger la vie et le bien-être de ces enfants haïtiens en détresse.
