Nucléaire : Greenpeace dénonce une livraison « scandaleuse » à la France d’uranium en provenance de Russie
2 min readIl s’agit, toujours selon l’ONG, de la septième livraison d’uranium à la France en provenance de Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022.Article rédigé par
« Greenpeace France dénonce la poursuite d’un commerce nucléaire scandaleux avec la Russie. » L’ONG pointe ainsi lundi 20 mars, la réception en France d’une « importante » cargaison d’uranium enrichi en provenance de Russie. « Ce matin, à Dunkerque, le cargo russe Baltiyskiy 202arrivant de Saint-Pétersbourg a déchargé 25 conteneurs cylindriques contenant de l’uranium enrichi russe pour le groupe français Orano (ex-Areva) », a affirmé Greenpeace dans un communiqué. Ces livraisons accréditent la « dépendance » de la France à l’égard de l’industrie nucléaire russe, un secteur qui n’est toujours pas visé par des sanctions internationales prononcées plus d’un an après l’invasion de l’Ukraine.
« C’est une nouvelle illustration que l’industrie nucléaire française continue de faire du commerce d’uranium avec Rosatom », le géant public russe du nucléaire, a réagi auprès de l’AFP Pauline Boyer, chargée de campagne sur le nucléaire et la transition énergétique. Cette livraison intervient à la veille du vote solennel à l’Assemblée nationale du projet de loi sur l’accélération du nucléaire. Il s’agit de la septième livraison d’uranium à la France en provenance de Russie depuis le début du conflit.
L’ONG avait également relevé que la France avait reçu de la Russie « un tiers de l’uranium enrichi nécessaire au fonctionnement des centrales nucléaires françaises pendant un an », un triplement en 2022 selon elle. Une argumentation réfutée par le gouvernement. Si ce dernier « veut être en cohérence avec son soutien à la population ukrainienne, elle devrait rompre tous les contrats avec Rosatom », a avancé Pauline Boyer.