Port-au-Prince, Haïti – La situation sécuritaire en Haïti continue de se détériorer, alors que des gangs armés étendent leur emprise sur la capitale, Port-au-Prince, et au-delà. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a qualifié le pays de « honteusement négligé », soulignant un bilan humanitaire « effarant » avec plus de 1,3 million de personnes déplacées, dont la moitié sont des enfants .
Les gangs, souvent mieux équipés que les forces de l’ordre, multiplient les attaques, les kidnappings et les exécutions sommaires. Des quartiers entiers sont désormais sous leur contrôle, et les autorités peinent à rétablir l’ordre. Des civils se retrouvent pris entre les feux croisés, avec peu de recours pour leur sécurité.
Bien que l’ONU ait déployé une mission de sécurité multinationale dirigée par le Kenya depuis octobre 2023, les résultats sont mitigés. Le manque de ressources, de personnel et de coordination entrave l’efficacité de cette mission. Des pays comme les États-Unis, le Canada et la Jamaïque ont exprimé leur préoccupation face à l’aggravation de la situation et appellent à un renforcement immédiat de l’intervention internationale .
Face à cette crise, le Saint-Siège a réaffirmé son soutien aux efforts visant à promouvoir la paix et la stabilité en Haïti. Mgr Juan Antonio Cruz Serrano, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des États américains (OEA), a souligné la nécessité d’une feuille de route claire pour sortir de cette impasse .
Alors que le pays sombre dans le chaos, la communauté internationale est appelée à agir de toute urgence pour éviter une catastrophe humanitaire de plus grande ampleur.
