Port-au-Prince, Haïti – Face à l’aggravation de la violence des gangs, l’ONU envisage la création d’une nouvelle force internationale pour soutenir Haïti. Le Conseil de sécurité discute actuellement d’une proposition visant à établir une “Force de Répression des Gangs” composée de pays contributeurs, dont le Kenya, le Guatemala, le Salvador, la Jamaïque, les Bahamas, les États-Unis et le Canada. Cette force pourrait compter jusqu’à 5 500 soldats et serait financée par des contributions volontaires .
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné l’urgence de renforcer les efforts internationaux pour lutter contre la violence des gangs en Haïti. Il a rappelé que l’autorité de l’État s’effondre, que la violence des gangs s’étend et que les civils font état de viols et de violences sexuelles systématiques. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1,3 million de personnes déplacées et 6 millions d’Haïtiens dépendant de l’aide humanitaire .
Les États-Unis, soutenus par le Panama, ont présenté un projet de résolution visant à renforcer les efforts de lutte contre les gangs armés en Haïti. La proposition inclut la création d’une force de répression des gangs et d’un Bureau de soutien de l’ONU pour fournir une aide logistique, notamment des drones, du carburant et des transports .
La situation en Haïti demeure critique, avec des gangs contrôlant une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, et des violences quotidiennes affectant la population. L’ONU et la communauté internationale sont appelées à agir rapidement pour soutenir le pays dans cette période de crise.
