Il faut une révolution contre les « communistes » totalitaires au pouvoir en Haïti

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Un pouvoir totalitaire, médiocre, misérabiliste et profondément corrompu a été instauré en Haïti, avec la complicité de la CARICOM, instance régionale appelée à résoudre les problèmes de gouvernance qui paralysent le développement du pays, conséquences directes de la dégénérescence des élites nationales.

Ce faisant, cette organisation caribéenne, agissant comme sous-traitant des intérêts américains sous l’administration Biden, a contribué, via un Conseil présidentiel de transition (CPT), à maintenir en vie les derniers résidus d’un communisme international moribond. Ce CPT, entité de facto, s’est arrogé un pouvoir absolu, sans garde-fous ni contre-pouvoirs. Il s’est doté d’un arsenal juridique qui lui confère l’autorité administrative et politique de limoger l’ensemble de l’administration publique, y compris le Premier ministre, pourtant doté de prérogatives distinctes de celles du président dans le cadre d’un exécutif bicéphale prévu par la Constitution.

Nous sommes désormais confrontés à un totalitarisme pur et dur, exercé par des gouvernants qui ne répondent que devant eux-mêmes. Dès lors, une question cruciale se pose : comment les Haïtiens pourraient-ils se libérer de ce monstre artificiellement conçu, qui menace non seulement leur avenir, mais l’équilibre d’un monde déjà fragilisé ?

Le peuple est en révolte. Le mouvement du Canapert, bien qu’on dise, incarne une contestation populaire qui prend de l’ampleur à l’échelle nationale. Ce mouvement doit évoluer pour devenir une véritable révolution contre les élites corrompues qui ont capturé l’État, ce bien commun, ce souverain bien qui nous appartient à tous. Cette minorité, responsable de la dégradation de notre pays, doit être défaite sur le terrain de la contestation populaire. Le jour de la délivrance approche !

La politique ne doit jamais se soustraire aux vertus. Le mouvement de Canapert doit éviter toute collusion avec les forces du mal pour demeurer une force légitime de combat pour l’ensemble des Haïtiens.

La bataille contre la corruption est une bataille contre les élites – ces êtres superficiels qui, sous la pression des puissances étrangères, ont tout fait pour effacer Haïti de la carte. Si notre pays résiste et existe encore, c’est grâce à la résistance des masses paysannes et urbaines, qui ont toujours su mettre fin aux manœuvres des élites. Cela est une page d’histoire.

Cette bataille doit se poursuivre sans relâche pour éviter que l’avenir du pays ne soit définitivement compromis. En ce sens, le peuple doit constituer une menace constante pour les élites corrompues. C’est la condition sine qua non du succès de cette lutte.

Si aujourd’hui, les jeunes des quartiers populaires s’en prennent à la République, il ne faut pas les absoudre. Bien au contraire, cela résulte précisément du vol systématique des élites, qui ont amassé richesse et pouvoir au profit exclusif de leurs familles et de leurs clans. Cette appropriation des ressources est à la racine de la violence que nous observons aujourd’hui en Haïti. Les armes saisies, les bandits abattus, les territoires repris, non suivis du retour désespéré des familles fuyant la violence : Haïti est piégée. À sa tête, une mafia d’État défend les intérêts de forces extérieures qui ne jurent que par la soumission totale de notre pays.

Comme le disait le général et l’ intellectuel haitien Anténor Firmin, la question raciale est au cœur du devenir de la nation haïtienne.

Haïti, c’est avant tout ses masses rurales et urbaines ; tout le reste n’est que superficiel, écrivait le Dr Louis Joseph Janvier. À cette réflexion, Leslie Manigat ajoutait : « Les élites haïtiennes, à travers l’histoire du pays, ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour faire disparaître Haïti. Si cette nation existe encore, c’est grâce à la résistance des masses. »

Anténor Firmin, Louis Joseph Janvier, Leslie Manigat, ces plus capables de notre histoire nationale nous ont avertis.

Ces superficiels qui considèrent Haïti comme une colonie d’exploitation et de plaisirs, il faut les mettre hors d’état de nuire. Un leader naît d’une crise, mais c’est la société qui doit ajouter à son quotient ce qui lui manque. Dans le désespoir, quand il n’y a plus d’espoir, c’est à ce moment précis que les grands hommes apparaissent pour accomplir le destin de leur peuple. Nous sommes à cette phase de crise existentielle qui menace la survie collective. Engagez-vous, par votre vision et votre détermination, à un moment où la France essaie de transformer une mémoire douloureuse en une soumission totale de la nation haïtienne ! La France d’Emmanuel Macron est lâche. On devient lâche quand on renie son passé. Les esclaves placés au pouvoir en Haïti ne peuvent pas négocier pour Haïti. À l’intérieur, on demande :

Kote lajan Komisyon Siclaire a ?

Kote lajan ti pwojè prezidans lan ?

Kote lajan PetroCaribe a ?

Kote lò Bank santral la pase ?

Kote lajan Sèvis Entèlijans lan ?

Kote lajan referandòm nan ?

Kote lajan refòm konstitisyonèl la ?

Où sont passés ces fonds ?

Pa gen kòb men gen kòd!

Pa gen kòb men gen kód.

Se slogan sa ki pral make sou tout mi, nan tout pye bwa, nan tout fey bwa. An ayiti kou nan diaspora.

Pa gen kòb men gen kòd.

La justice du peuple contre les élites, c’est pour bientôt.

Sonet Saint- Louis av
Professeur de droit constitutionnel à la faculté de droit et des sciences économiques de l’ Université d’État d’Haïti.
Sous les bambous,
La Gonâve, 19 avril 2025.

Tel 44073580
sonet.saintlouis@gmail.com

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