La française Sylvie Mérizier Descolines, réintégrée à l’ambassade d’Haïti en France : le triomphe du népotisme sur la compétence

Neuf mois après son éviction pour incompétence académique et détention de la nationalité française, Sylvie Mérizier Descolines, épouse de l’ex-député Abel Descolines, a été réintégrée au sein de l’ambassade d’Haïti en France. Cette décision, qui défie toute logique administrative, illustre le profond naufrage de la diplomatie haïtienne, où les intérêts personnels et politiques priment sur la compétence et l’intégrité.

Ancienne employée du Consulat d’Haïti en France pendant 14 ans, Sylvie Mérizier Descolines y occupait un poste sans jamais avoir démontré les qualifications requises pour représenter Haïti à l’étranger. Son maintien prolongé dans cette fonction, malgré son manque de compétences académiques et sa nationalité française, pose de sérieuses questions sur les critères de sélection et de gestion des diplomates haïtiens.

Sylvie Mérizier Descolines avait été officiellement renvoyée en juillet 2024 pour manque de qualifications et possession de la nationalité française, ce qui la rendait inéligible à certaines fonctions diplomatiques. Pourtant, sous l’influence de son mari, elle a réussi à réintégrer l’ambassade sans aucune justification valable.

Dans cette affaire, un autre nom intrigue : Leslie Voltaire, dont l’implication reste floue, mais qui semble jouer un rôle clé dans cette opération de favoritisme au sein du ministère des Affaires étrangères.

Déjà minée par l’absence de vision et le népotisme, la diplomatie haïtienne continue de sombrer dans le ridicule. Comment une personne jugée incompétente pour représenter Haïti peut-elle être réintégrée quelques mois après son éviction ?

De plus, parallèlement à son rôle au sein de l’ambassade, Sylvie Mérizier Descolines exerçait comme auxiliaire de vie auprès de personnes âgées inaptes en France. Comment peut-elle prétendre représenter Haïti dans un cadre diplomatique alors que son propre parcours ne correspond pas aux exigences du poste ?

Cette nomination met directement en cause le ministre des Affaires étrangères, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste. Subit-il des pressions du Conseiller politique Gérald Gilles ? Qui tire réellement les ficelles derrière cette réintégration douteuse ?

Le Naufrage d’un Système Gangrené

Ce scandale met en lumière un problème plus large : l’absence totale de rigueur et de méritocratie dans la gestion de la diplomatie haïtienne.

L’affaire Sylvie Mérizier Descolines prouve que les critères de compétence et de nationalité sont ignorés au profit du copinage et des connexions politiques.

Si cette tendance se poursuit, la diplomatie haïtienne deviendra un simple refuge pour les proches du pouvoir, où l’intérêt national est sacrifié au profit des arrangements personnels.

Jusqu’à quand ce ministère acceptera-t-il ce désordre institutionnel ? Haïti mérite des diplomates compétents, pas des protégés du système.