Halte aux accusations infondées : Maître André Michel n’est pas responsable de la mort de Jovenel Moïse

Par Maguet Delva
Il faut le dire haut et fort, sans détour ni ambiguïté : Maître André Michel – que je ne connais pas personnellement, et que je n’ai nul besoin de connaître – n’est en rien responsable de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse.
Dans cette période trouble où les émotions dominent souvent la raison, il est urgent que nous, citoyens haïtiens, apprenions à écouter les faits, à analyser les informations, à interroger les récits officiels comme les rumeurs, avant de tirer des conclusions hâtives. Avant, surtout, de nous rendre complices d’actes de violence fondés sur des suppositions.
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Certaines personnes, convaincues à tort de la culpabilité d’André Michel, vont jusqu’à menacer sa vie. Cela relève de l’inacceptable. On ne joue pas à la justice populaire sur des intuitions. On n’accuse pas sans preuve. Et on n’ôte pas la vie à quelqu’un pour satisfaire une vengeance aveugle.
Aujourd’hui, nous savons – grâce à des enquêtes internationales et des révélations précises – qui a tué Jovenel Moïse, comment l’opération a été orchestrée, et sous quelles influences étrangères. Ce n’est plus un mystère. Pourtant, quelques têtes brûlées s’acharnent à vouloir faire d’André Michel un coupable désigné.
C’est une erreur grave, une faute politique, mais aussi un aveuglement dangereux pour notre société. Ce ne sont pas nos compatriotes, dans leur ensemble, qui ont planifié ce crime. Ceux qui y ont participé l’ont fait sous la bannière d’intérêts géopolitiques puissants, loin des querelles internes.
Oui, Maître André Michel était un opposant politique de Jovenel Moïse. Mais dans une démocratie – même fragile – l’opposition est légitime. Être opposant ne fait pas de lui un criminel. Le réduire à ce rôle d’assassin imaginaire est non seulement mensonger, mais injuste.
Il est temps que la justice reprenne sa place. Que les faits l’emportent sur les passions. Que les débats publics se nourrissent de vérité et non de rumeurs. Et surtout, que cessent les appels à la haine, qui ne mènent qu’à plus de chaos.
Haïti a besoin de lucidité, de paix et de responsabilité. Pas de boucs émissaires.
