Clarens Renois plaide pour que Fritz Jean reste le dernier président du Conseil Présidentiel de Transition

Alors qu’Haïti traverse une crise politique et sécuritaire profonde, Clarens Renois, journaliste et leader du parti UNIR, a pris une position claire : Fritz Alphonse Jean doit être le dernier président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).

Selon Renois, la rotation incessante des présidents à la tête du CPT nuit gravement à la légitimité de l’organe et complique la gouvernance du pays. Il estime que pour sortir de cette impasse, il est crucial d’adopter une solution consensuelle plus large afin de stabiliser le pouvoir et de restaurer la crédibilité des autorités en place.

« Chaque six mois, nous avons un nouveau président. Comme je l’ai déjà dit, nous avons besoin d’une solution consensuelle avec le CPT », a-t-il déclaré, soulignant qu’une telle instabilité institutionnelle risque de plonger encore plus le pays dans le chaos.

Clarens Renois a également exprimé de sérieux doutes quant à la capacité du CPT à organiser des élections libres et transparentes dans les délais actuels. Avec seulement cinq mois pour préparer un scrutin, il juge ce temps insuffisant face à l’insécurité généralisée qui paralyse le pays.

« Tout le monde souhaite des élections dans un climat de sécurité, mais je ne pense pas que cela soit possible dans un délai aussi court », a-t-il averti, insistant sur le fait qu’une campagne électorale libre et équitable exige des conditions de stabilité bien plus solides.

Le leader du parti UNIR appelle à une inclusion politique élargie, soulignant que plusieurs secteurs n’ont pas été associés à l’accord du 3 avril 2024. Il exhorte le CPT, sous la présidence de Fritz Jean, à dialoguer avec ces forces politiques exclues pour bâtir un consensus national et éviter une nouvelle série de crises.

« Après Fritz Jean, nous en aurons un autre, et encore un autre. Cela ne nous mènera nulle part », a-t-il prévenu, craignant qu’une succession infinie de présidences ne transforme la transition en une impasse politique sans fin.

Pour Clarens Renois, l’heure est à la responsabilité. Il presse les forces politiques haïtiennes de mettre fin à cette valse de leadership et de soutenir une transition structurée et cohérente.

En maintenant Fritz Jean à la tête du CPT jusqu’à la fin du processus de transition, Renois espère que les bases pourront être posées pour une stabilisation politique durable et l’organisation d’élections crédibles et incontestées.

« Il est temps d’arrêter ces jeux politiques et de travailler ensemble pour l’avenir du pays », a-t-il conclu.

Affaire à suivre dans les prochains mois, alors que le CPT tente de naviguer entre pressions internes et internationales pour ramener Haïti sur le chemin de la stabilité.