La Chine envisage d’envoyer des casques bleus en ukraine : une nouvelle dynamique géopolitique ?

La possibilité d’une intervention chinoise en Ukraine sous la forme d’une mission de maintien de la paix suscite un vif débat sur la scène internationale. Zhou Bo, ancien colonel de l’Armée populaire de libération et analyste influent des affaires militaires chinoises, a suggéré que la Chine pourrait déployer des forces de maintien de la paix en Ukraine, mais uniquement en coopération avec des pays non membres de l’OTAN, comme l’Inde.
Selon Zhou Bo, Pékin ne prendra aucune initiative qui pourrait être perçue comme une provocation directe par Moscou. Il a mis en garde contre toute tentative d’envoyer des troupes chinoises aux côtés des forces européennes, soulignant que la Russie interpréterait une telle action comme une ingérence de l’OTAN déguisée en mission humanitaire.
Dans ce contexte, la Chine semble chercher une approche équilibrée, évitant de froisser son allié stratégique russe tout en essayant de se positionner en acteur de la stabilisation du conflit. Pékin pourrait ainsi proposer une initiative de paix indépendante ou s’intégrer dans une coalition exclusivement composée de pays non alignés.
Si certains experts doutent que la Chine déploie des troupes dans un avenir proche, beaucoup estiment que Pékin jouera un rôle clé après la mise en place d’un éventuel accord de paix. La Chine, qui a déjà proposé un plan en 12 points pour la résolution du conflit, pourrait user de son influence pour faciliter un cessez-le-feu et assurer une transition post-conflit.
Une Stratégie Calculée
L’implication chinoise dans une mission de maintien de la paix en Ukraine refléterait sa volonté de renforcer son statut de médiateur global. Toutefois, elle soulève également des questions sur la neutralité de Pékin et sur la manière dont ce type d’intervention serait perçu par l’Occident et la Russie.
Alors que la guerre en Ukraine continue de redessiner les rapports de force mondiaux, l’éventuelle présence de Casques bleus chinois marquerait une évolution significative du rôle de la Chine sur la scène internationale, au-delà de sa traditionnelle politique de non-ingérence.
