Un premier groupe de migrants expulsés des États-Unis arrive au Venezuela

Le lundi 10 février 2025, environ 190 ressortissants vénézuéliens expulsés des États-Unis ont atterri à l’aéroport de Maiquetía, au nord de Caracas, à bord de deux avions affrétés par le gouvernement vénézuélien. Cette opération marque une évolution notable dans les relations entre Washington et Caracas, historiquement tendues.
Ces vols de rapatriement font suite à un accord récent entre les administrations du président américain Donald Trump et du président vénézuélien Nicolás Maduro. Après une visite de l’envoyé spécial américain Richard Grenell à Caracas, Maduro a déclaré : “C’est le monde que nous voulons, un monde de paix, de compréhension, de dialogue et de coopération.”
Les autorités américaines ont affirmé que certains des expulsés étaient impliqués dans des activités criminelles, notamment en lien avec le gang “Tren de Aragua”, une organisation criminelle d’origine vénézuélienne. Le gouvernement vénézuélien a réagi en dénonçant une “narrative fausse” visant à “stigmatiser et pénaliser les migrants vénézuéliens”.

Cette initiative pourrait signaler un dégel dans les relations entre les deux nations, longtemps marquées par des tensions diplomatiques et des sanctions économiques. Pour le président Trump, cet accord représente une victoire dans sa politique visant à persuader les pays d’origine d’accepter le retour de leurs ressortissants expulsés des États-Unis.
Le président Maduro a profité de cette occasion pour appeler au “levée de toutes les sanctions” imposées au Venezuela, affirmant que cela empêcherait les migrations futures et encouragerait le retour des Vénézuéliens dans leur pays.
Les médias vénézuéliens ont largement couvert l’arrivée des vols de rapatriement, soulignant l’importance de cette opération pour les relations bilatérales. Cependant, des questions subsistent quant aux conditions de réintégration des migrants rapatriés et à l’évolution future des relations entre les États-Unis et le Venezuela.
Cette opération de rapatriement s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement des politiques migratoires américaines, avec une augmentation des expulsions et des accords similaires conclus avec d’autres pays d’Amérique latine.