Haïti : Le président du CPT Leslie Voltaire veut des poursuites contre les personnalités sanctionnées

Le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Leslie Voltaire, a annoncé ce lundi sur son compte X (anciennement Twitter) que son administration examinerait les dossiers des personnalités haïtiennes sanctionnées par les États-Unis, le Canada et l’ONU. Il a chargé le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé de réunir toutes les preuves disponibles pour engager des poursuites judiciaires si nécessaire.
Haïti est plongé dans une crise sécuritaire et politique depuis plusieurs années, aggravée par la montée en puissance des gangs armés et des accusations de corruption contre des figures influentes du pays. Les États-Unis et le Canada ont imposé des sanctions à plusieurs politiciens et hommes d’affaires haïtiens, les accusant de financer des activités criminelles et de contribuer à l’instabilité.
Le gouvernement de transition dirigé par Leslie Voltaire affirme vouloir lutter contre l’impunité et restaurer l’État de droit avant la tenue des élections générales prévues en novembre 2025.
Les sanctions imposées par le Canada et les États-Unis ciblent principalement d’anciens responsables politiques, des chefs d’entreprise et des leaders de gangs accusés d’avoir alimenté la violence en Haïti.
Sanctionnés par le Canada :
• Joseph Lambert : Président du Sénat haïtien.
• Youri Latortue : Ancien président du Sénat.
• Gary Bodeau : Ancien président de la Chambre des députés.
• Hervé Fourcand : Ancien sénateur.
• Rony Célestin : Sénateur.
• Michel Martelly : Ancien président d’Haïti.
• Jean Henry Céant : Ancien Premier ministre.
• Laurent Lamothe : Ancien Premier ministre.
• Berto Dorcé : Ancien ministre de la Justice.
• Liszt Quitel : Ancien ministre de l’Intérieur.
• Nenel Cassy : Ancien sénateur.
• Steeve Khawly : Homme d’affaires.
• Arnel Bélizaire : Ancien député.
• Charles “Kiko” Saint-Rémy : Homme d’affaires et beau-frère de l’ancien président Martelly.
• Gilbert Bigio : Homme d’affaires influent.
• Reynold Deeb : Homme d’affaires.
• Sherif Abdallah : Homme d’affaires.
• Jocelerme Privert : Ancien président provisoire.
• Salim Succar : Avocat et ancien conseiller politique.
• Marc Antoine Acra : Homme d’affaires.
• Carl Braun : Homme d’affaires.
• Jean-Marie Vorbe : Homme d’affaires.
• André Apaid : Homme d’affaires.
• Jimmy Chérizier (alias “Barbecue”) : Chef de gang notoire.
• Johnson André (alias “Izo 5 Segond”) : Chef de gang.
• Vitel’Homme Innocent : Chef de gang.
• Wilson Joseph (alias “Lanmò Sanjou”) : Chef de gang.
• Gracia Delva : Ancien sénateur et chanteur.
• Prophane Victor : Ancien député.
Sanctionnés par les États-Unis :
• Joseph Lambert : Président du Sénat haïtien.
• Youri Latortue : Ancien président du Sénat.
• Gary Bodeau : Ancien président de la Chambre des députés.
• Hervé Fourcand : Ancien sénateur.
• Rony Célestin : Sénateur.
• Michel Martelly : Ancien président d’Haïti.
• Jean Henry Céant : Ancien Premier ministre.
• Laurent Lamothe : Ancien Premier ministre.
• Berto Dorcé : Ancien ministre de la Justice.
• Liszt Quitel : Ancien ministre de l’Intérieur.
• Nenel Cassy : Ancien sénateur.
• Steeve Khawly : Homme d’affaires.
• Arnel Bélizaire : Ancien député.
• Charles “Kiko” Saint-Rémy : Homme d’affaires et beau-frère de l’ancien président Martelly.
• Gilbert Bigio : Homme d’affaires influent.
• Reynold Deeb : Homme d’affaires.
• Sherif Abdallah : Homme d’affaires.
• Jocelerme Privert : Ancien président provisoire.
• Salim Succar : Avocat et ancien conseiller politique.
• Marc Antoine Acra : Homme d’affaires.
• Carl Braun : Homme d’affaires.
• Jean-Marie Vorbe : Homme d’affaires.
• André Apaid : Homme d’affaires.
• Jimmy Chérizier (alias “Barbecue”) : Chef de gang notoire.
• Johnson André (alias “Izo 5 Segond”) : Chef de gang.
• Vitel’Homme Innocent : Chef de gang.
• Wilson Joseph (alias “Lanmò Sanjou”) : Chef de gang.
• Gracia Delva : Ancien sénateur et chanteur.
• Prophane Victor : Ancien député.
Sanctionnés par l’ONU :
Jimmy Chérizier (“Barbecue”), chef de gang accusé de massacres et de trafic d’armes
Ces sanctions impliquent généralement le gel des avoirs à l’étranger et des interdictions de voyager.

L’annonce de Leslie Voltaire marque une volonté affichée du gouvernement de transition d’agir contre les personnalités soupçonnées d’entretenir des liens avec le crime organisé. “Nous ne pouvons pas construire un État stable si ceux qui ont contribué à sa destruction continuent d’échapper à la justice”, a-t-il déclaré sur X.
Cependant, des observateurs restent sceptiques quant à la mise en œuvre réelle de ces poursuites. Haïti souffre d’un système judiciaire fragile, et de nombreux magistrats ont déjà dénoncé des pressions politiques lorsqu’ils tentent de s’attaquer aux figures influentes du pays.
Le Conseil Présidentiel de Transition a pour mission principale d’organiser des élections en novembre 2025, dans un contexte de violence persistante et d’instabilité politique. La communauté internationale, notamment les Nations unies et la CARICOM, suit de près l’évolution de la situation.
Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si cette annonce se traduit par des actions concrètes ou s’il s’agit simplement d’un signal politique.